L'anodisation amateur #1 Introduction sur l'anodisation

Bonjour,

Voici la pièce utilisée pour le tutoriel réalisé en live sur Facebook le 04/12/2018. Le "défi" de ce live : L'alliage de la pièce est inconnu...
1er indication : A la soude, la pièce ressort légèrement grisâtre, sans de grosses marbrures. Ce n'est donc pas un alliage avec du cuivre, pas un alliage de moulage, pas un alliage de la série 1000 ou 6000. Par déduction, peut-être un 5000 ou un 7000.
2eme indication, après anodisation, la pièce est d'un gris léger. La, plus de doute, c'est un 5000 (surement un 5083).

Anodisation très traditionnelle : Ponçage léger au papier de verre pour enlever les traces d'outils, lavage, décapage puis désoxydation. Anodisation à 18°C et 1,8A (soit à peine plus de 1,5A/dm² de surface pièce). Coloration puis colmatage.
Résultat, une couche bien épaisse (38µ de moyenne avec +/- 1,2µ) pour résister aux agressions que supporte une bride d'usinage et un rouge bien saturé, amplifié par la couleur grise de la couche anodique de ce type d'alliage.


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A bientôt ;-)
 

Fichiers joints

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Bonjour à tous,

Voici une pièce qui n'est pas issue du modélisme, mais illustre un cas que vous rencontrerez couramment : les alliages d'aluminium moulé, avec reprise d'usinage.


Si la pièce comprend pas mal d'usinages, c'est bon signe !


En effet, les alliages de moulage (série 4000) comprennent des taux plus ou moins forts de silicium et plus ce taux est élevé, plus la couche anodique est grise...
Un bon indicateur est "la quantité" d'usinage : Généralement, plus la pièce doit recevoir d'usinage, plus le fabriquant à tendance à choisir un aluminium avec un taux bas de silicium.
La raison est simple : le coût, car les outils détestent le silicium !


C'est le cas de cet étrier de frein, en raison de l'usinage du cylindre et des gorges de joints du piston.

Le logo a été fait avec la technique du masquage au pinceau.


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A bientôt ;-)
 

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Bonjour à tous,

Ceux qui se sont essayé à l'anodisation DIY on souvent comme premier résultat quelque chose qui peut ressembler à ça :

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Des traces de "brûlures", une couleur pas uniforme et mat. Vous pouvez avoir aussi des auréoles ou la couleur semble délavée.


Dans 90% des cas, la cause de ces défauts c'est la température du bain d'anodisation. Les raisons sont multiples :


- Un bain non agité par brassage ou bullage : Ce qui se passe, c'est que la température du bain n'est pas uniforme partout autour de la pièce. Aussi, l'acide va être plus agressif dans les zones chaudes. Généralement, cela se traduit par des auréoles très marquées en particulier autour des points de contact entre la pièce et le support.


- Des variations répétées de plusieurs degrés entre le début et la fin du cycle d'anodisation : C'est ce qui se passe quand on est trop violent dans le refroidissement. La température du bain va varier et l'acide va être par moments très agressif (haute température) et ensuite peut agressif (basse température). La couche anodique est créée de façon anarchique. On considère que 3°C de variation est un maximum avant que les ennuis commencent.


- Un dépassement de température : A 19°C, l'anodisation se passe bien. À 21°C, l'anodisation un échec !


- Une température trop basse : Plus vous anodisez froid, plus les pores de la couche anodique sont fins et plus la coloration sera difficile. Cela peut être un choix (si c'est maîtrisé), car à basse température la couche est plus dure et il y a des applications pour ce type d'anodisations.

Pour régler ces problèmes, le double bac de refroidissement est une solution simple et peu cher, mais elle est contraignante car il faut surveiller la température... Disons que c'est une bonne solution pour débuter à peu de frais !


Mais quand on maîtrise le processus,l'échangeur thermique devient LA solution pour obtenir des anodisations parfaites et sans contrainte.


Le principe est simple : Dans un bac d'eau froide, une petite pompe immergée va pousser de l'eau dans une tubulure située au fond du bac d'anodisation. Cette tubulure va refroidir le bain d'anodisation. Sortie de l'échangeur, l'eau réchauffée retourne en cycle fermé dans le bac d'eau froide. Des glaçons viennent la ramener à basse température. Un contrôleur de température pilote la pompe en fonction de la température du bain d'anodisation.


Ce système très précis permet d'obtenir des anodisations de très haute qualité, que ce soit en résistance de la couche anodique ou en coloration. Voici le résultat d'une heure d'anodisation (couche de 40µ !) contrôlé avec un échangeur, et des couleurs qui ne pardonnent pas les défauts : un jaune intense et un vert...

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Pour en savoir plus, je vous propose ce tutoriel vidéo :

[video=youtube_share;g_gZtQ4UN-4]https://youtu.be/g_gZtQ4UN-4[/video]

A bientôt ;-)
 

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